à la lumière du soleil (johan)

Les rires fusent et explosent alors que vos pas se précipitent dans les champs. Les traversants sans vous poser de questions. Sans faire attention aux herbes hautes qui vous fouettes les jambes. Ça n’a pas d’importance non. Vraiment pas. « Aller vite vite ! » Tourner la tête vers l’arrière lui sourire et continuer. Jusqu’à arriver à l’eau. Jusqu’à trouver ce petit coin un peu reculé, un peu secret. Que vous avez appelé la planque. S’y laisser tomber en riant. Encore. Hier, vous avez gagné votre match. Le fixer, lui, et te laisser tomber à plat dos sur le sol. Les yeux clos. Le soleil venant doucement glisser sur ton visage, quelques rayons bravant les hautes cimes des arbres. C’est tellement bien ici. Puis écouter, les vêtements que l’on retire et l’eau dans laquelle tu sais qu’il vient de rentrer. Mais, tu ne bouges pas. Non. Tu profites juste de l’instant. Avec lui. Tu te souviens encore de la première fois où vous vous êtes croisés. T’aurais jamais cru que vous vous entendriez si bien. Que vous feriez les quatre-cents coups ensemble. Et pourtant, oui. Lui. Sursaut violent, lorsque les gouttes d’eau tombent sur ton visage. Rouvrir les yeux et tendre un bras pour le faire s’en aller. « Qu’est-ce tu fais ! Dégage, c’est froid ! » Et le voir rire. Et le voir sourire de sa connerie alors qu’il reste encore et encore au-dessus de ta silhouette allongée. Le regarder. Et...peut importe les gouttes qui coulent sur toi. Vos yeux se rencontrent. Vos corps se tendent. S’approchent. Y a cette tension si brûlante soudainement. Y a… « Que... » Fermer les yeux. Mais, la silhouette se redresse, le froid et la chaleur s’éloigne. Il n’y a plus que le soleil. Le soleil. Tu n’oses pas le regarder. Comprendre, ce qu’il vient de se passer. Non.

L’épaule vient violemment heurter la tienne, manquant de te faire tomber. Mais, tu tiens et ta crosse glisse sur la glace pour y chercher le palet. Parce que ce soir. Vous gagnerez. Parce que ce soir. Y a pas le choix. Alors, tes patins glissent, ton corps se faufile. Et la crosse tire. Et le souffle s’arrête. Jusqu’aux hurlements du public. Jusqu’aux autres qui s’approchent. Putain. Oui. Vous venez de gagner. Et tu hurles à ton tour. Oui oui ! Rire violent qui te secoues alors que tu essaies de ne pas ployer sous le poids de tes coéquipiers. Tu es si heureux. Tellement.

« Tu sais, tu ne vas pas pouvoir faire ça pour toujours Johan. » Et tu ne comprends pas bien ce qu’il se passe. Ce qu’ils disent. Alors que tu es assis là à la table de la cuisine. Tes parents devant toi. Que disent-ils ? Tu ne comprends pas, ne veux pas comprendre. « Quoi ?! » Ta gorge se serre. Ton corps se crispe. Tu ne veux pas en entendre plus. Tu as peur. « Et bien, pour tes études, tu comprends, tu ne peux pas continuer à faire du hockey, comment vas-tu faire ? Et quelle université ? » Non non. Ce n’est pas en train d’arriver. Ils ne sont pas en train de dire ça. Non non. « Mais...je. Je vais avoir la bourse d’études pour étudiant sportif ! » Et tu vois ton père crisper ses lèvres l’une contre l’autre. Et tu comprends qu’ils veulent te l’enlever. Te redresser violemment. « Non ! » Parce que c’est toi qui décides de ton avenir. Parce qu’il en est juste hors de question. « Vous ne ferrez pas ça. Je n’arrêterais pas ! » Même si tu dois payer de ta poche, même si toutes tes économies doivent y passer. « On en reparlera. » Et tu ne veux plus les voir. Te retourner et sortir. La porte claquant dans ton dos. Non. Ils ne peuvent pas faire ça. Non non.

Fixer la foule le regard étonné. Le regard perdu. Alors qu’ils dansent. Alors qu’ils s’amusent. Et toi, tu n’oses pas vraiment y entrer pleinement. Pourtant, tu es venu pour ça. N’est-ce pas. Pourtant… Et croiser le regard d’un autre garçon sur le côté. Un peu incertain comme toi. Lui sourire. Et oui, Johan, y plonger. Dans cette foule et cette musique. Dans cette liesse et ce bonheur, alors que ton corps heurte bien rapidement les autres. Danser et s’amuser. Assumer et accepter. Tu laisses le soleil glisser sur ta peau, caché par les drapeaux arc-en-ciel alors que tu ris à gorge déployée. Oui. Juste ça, simplement.

PSEUDO » Reid. PRÉNOM » Elsa. ÂGE » Vingt-huit ans. PAYS » France. FREQUENCE DE CONNEXION » Un peu tous les jours, pour rp tout dépendra de mes partenaires mais, normalement régulier aussi. PERSONNAGE » Inventé. OU AS-TU TROUVE LE FORUM ? » Sur Bazzart. UN DERNIER MOT ? » J'espère pouvoir faire mon petit nid par ici   .