deux mois de silence / elys.

deux mois de silence / elys.
La dernière fois que tu étais entrée dans cette maison à cette heure de la nuit remonte à loin. Elys et toi en étiez à votre dernière année de Lycée. Votre relation n’était pas secrète, mais le temps réservé à deux était limité. À l’école, vous aviez chacun vos amis. Chez toi, il y avait toujours une maman qui cherchait de la compagnie. Chez lui, il n’y a rien à expliquer. C’est un Howell. Le frère de ta meilleure amie. Le fils d’une maman ourse. No time just for you two except at night. Parfois, il s’aventurait à jouer à l’agent secret dans ta demeure, mais souvent tu étais celle que se prenait pour une Charlie’s Angel. Sauf que tu n’as jamais eu leur expertise et que tu n’avais jamais été la demoiselle la plus habile. Aujourd’hui, tu te dis que vos parents respectifs devaient se douter de quelque chose, mais ils étaient assez gentils pour vous laisser un peu de paix.  
Beaucoup de chose ont changé depuis cette époque. La plus grande différence entre tes visites durant vos années de Lycée est aujourd’hui est surement que cette nuit tu n’es pas bienvenue. Comme à l’époque, il savait que tu étais en route. Tu pouvais voir qu’il avait vu tes messages grâce aux inventions stupides qui vient avec la technologie. Tu ne voulais pas le surprendre ou l’effrayer. Tu en pouvais plus d’attendre qu’il arrête de bouder. L’anxiété te rendait désagréable avec tes proches. Tu avais des choses à lui dire. Tu doutais qu’il avait surement des questions par rapport à ce baiser avec son frère ou tout ce qui aurait bien pu arriver durant l’année à faire un deuil maladroitement. La deuxième différence entre vos rencontres nocturnes avant la majorité et celle-ci? La conversation risque d’être un peu plus lourde que deux gamins amoureux qui parfois rêvaient de leur futur ensemble et d’autre riaient devant des films pourris le plus silencieusement possible. Le tout jumelé à la fatigue rendait le navait bien amusant.
Tu n’avais jamais eu de difficulté dans toutes vos années de couple à dormir sans lui. C’est une bonne chose puisqu’il n’était pas souvent là. Sauf que vous étiez en bon terme quand il était loin loin loin. Là, ton mari dormait dans sa chambre d’adolescent depuis près de deux mois. Vous étiez à quelques kilomètres l’un de l’autre et jamais la distance à été aussi ressentie. Mise à part cette année pourrie qui ce met encore entre vous, mais bon n’en parlons pas toute suite. Autant toi que le chien tourniez en rond. Parfois dans le salon, parfois dans le lit. Il vous manque à tous les deux. Elys était son préféré et ça, c’était loin d’être un secret.  Tu t’en veux pour tellement de raison. Le jour, tu travailles le plus que tu peux pour ne pas penser à ce qui arrive à votre mariage pas encore annoncé. Il ne peut pas terminer ainsi. La nuit, ton esprit tourbillonne à l’imaginer préférer faire sa vie sans toi.
La nuit n’est pas le meilleur moment pour régler quoi que ce soit. La fatigue mène jamais à des bonnes choses, mais bon ta détermination t’avait mener au porche de la famille de Elys. La voiture garer devant la maison, tu avais laisser Jet sur la banquette arrière. Il dormait, mais tu n’avais pas pu partir en le laissant derrière. Pas avec le regard incompris qu’il te faisait alors que tu enfilais tes bottes en pyjama.  Tu cherchais le pot de fleur où se cachait y’a longtemps un double de clé. Il avait bougé, mais cachait toujours ce dont quoi tu avais besoin pour entrer. Ça avait été plus difficile de le voir alors que toutes les lumières étaient fermées.
Enfin à l’intérieur, tu verrouilles derrière toi espérant n’avoir réveillé personne. Le chemin dans la noirceur n’est pas aussi simple que dans tes souvenirs. Tu réussis pourtant à te rendre à l’étage. Devant la porte de la chambre d’adolescence de Elys. Tu ne l’as pas encore vu que tu songes à faire demi tour. It’s not too late? Is it? Il ne répond pas à tes messages depuis février. Peut-être qu’il s’est habitué à la distance. Peut-être qu’il aime mieux vivre chez ses parents qu’avec toi? Les insécurités qui remontent te dégoûte. Tu n’es pas le genre de fille qui a besoin d’être rassurer par son copain de ses sentiments. De te faire dire que tu es belle pour savoir que tu vaux quelque chose. Vous étiez une bonne équipe parce que tu étais capable de t’être épanouie avec et sans lui quand il le fallait. C’est malsain de vivre pour une seule et unique personne. Tu as vu des copines se perdre dans leur relation. Tu as toujours tout fait pour ne pas avoir besoin de personne et l’an dernier tu as bien compris que tu avais quand même besoin de lui.
Pourtant, te voilà à songer à repartir les mains vides alors que tu étais entré en voleuse. Dans la peur de repartir le coeur brisé, tu songes à partir les mains vides. Tu as tant de chose à lui dire et en même temps rien du tout. Tu veux t’excuser, mais tu l’as surement déjà fait trop de fois. Tu veux lui parler de tous ses mois sans lui à tes côtés, mais tu perds le courage chaque fois que tu le retrouves. Tu sais que des mots sont nécessaire ici. Que ta présence ne suffira pas cette fois. Sa présence te manque. Tu donnerais pourtant tout pour aller le rejoindre et juste t’endormir dans ses bras. Mais ton silence a un prix faut croire. Tu as essayé dans toutes ses nuits blanches de l’imaginer ce qui serait arrivé si tu lui aurais avoué dès son retour. Parfois quelque semaines plus tard. Juste avant le mariage. Ta culpabilité te repousse toujours dans les mêmes pensées. Tu aurais dû savoir qu’il était de ce monde encore. Tu aurais dû rester forte. Tu aurais dû faire tellement de chose autrement. Ta main sur la poignée, tu finis par donner trois légers coup sur le bois de la porte. Tu entres parce que si tu ne rentres pas ce soir, tu sais que tu vivras les prochains jours en te disant que tu aurais dû le rejoindre.  
Il est là. Assit sur son lit. Tu souris alors que tu devrais peut-être te retenir. Tu me manquais trop. Tu chuchotes comme la Luna de seize ans qui serait entrer douze ans plus tôt. La tension est pourtant bien installé. Ton coeur qui palpite parce qu’il est heureux de le retrouver, mais angoissé par sa colère. Tu t’assoies à côté de lui. Tu veux commencer en mettant une pause sur tout ça. Tu le serres contre toi. Ça faisait trop longtemps. On peut parler maintenant?
@elys howell

Rien n'est tout blanc. Rien n'est tout noir. Simple. Cliché. But so fucking real. Assise sur le lit d'adolescente de ton mari tu le serais toujours contre toi quand il prend la parole. Son odeur qui réveillait les papillons présent en sa présence depuis que tu es petite. Ces longs deux mois loin de lui te rappelait quand vous étiez tout jeune combien tu détestais être loin de lui. Vite, tu t'y avais fait. Changeant pourtant rien à votre amour. Le silence continue. Un silence bien trop long pour lui qui doit s'affoler à imaginer une vie entre toi et Levy qui n'avait pas lieu d'être. L'ambiguïté s'était installé alors que personne d'autre que lui comprenait le mal qui t'habitait. Un mal qui ne t'avait pas entièrement quitté. La présence de son grand frère durant était la seule chose facile. Pas besoin de mot. Un silence bien moins lourd que celui d'aujourd'hui et pourtant si triste. Pas besoin d'explication. Pas besoin de faire semblant, pas besoin d'essayer. Levy avait toujours été là pour toi. Peut-être parce que son frère lui avait demander. Peut-être parce qu'il tenait à toi. Either way. Il t'était cher. Il le sera toujours. Malgré ce merdier dans lequel vous aviez mis les pieds en osant essayer de continuer de la pire des façons.
Vos corps ne se touchaient plus maintenant. Le câlin terminé. You couldn't pretend anymore. Cette année avait bel et bien été réel. Elys fait partie de ta vie depuis aussi loin que tu te rappelles. L'an dernier, on t'a laisser croire trop longtemps qu'il était plus qu'un cadavre. Merde Luna parle. Son regard fixe le sol. N'osant plus le toucher. Ne sachant plus si tu étais bienvenue dans son espace personnelle. Tu aurais voulu lui relever la tête, le forcer à regarder la vérité dans tes yeux. Je l'aime oui. Tu sais que ses mots sont difficiles à entendre. Ils sont difficiles à dire. Il a toujours été là pour moi. En commençant par mentir pour moi quand Marley posait des questions sur nous. En prétendant ne pas m'avoir vu quand je rentrais ici la nuit. Durant tes missions. J'ai pas une grande famille comme la votre. Il a été d'un grand support l'an dernier. Je sais que c'est horrible à dire. Je l'aime pas de la même façon que je t'aime toi. Mais je serai toujours là pour lui. Impossible de peindre toutes les soirées que vous avez passé chez toi durant cette année-là. Parfois à faire des cartons parce que tu voyais le fantôme de ton revenant partout. Parfois à manger du chinois devant des films. D'autre à apprendre des trucs à ses chiens. Il y avait une ligne bien vague et pourtant très défini entre vous à ne pas traversé. Somewhere in between loneliness and two broken hearts it got blurry. Des lèvres se sont touchés. Les regrets ont commencés. Tu ne peux pas dire où tu serais aujourd'hui si Elys était bel et bien mort. Tu ne peux pas dire que ce serait avec Levy, seule ou avec un autre homme. Cette vie bien vide tu es heureuse qu'elle soit de ton passé. Depuis l'annonce de sa disparition tu cherches à retrouver le bonheur et c'est dans les moments entre vous deux que tu parviens à y croire.
Je me sens tellement coupable. J'aurais fait tellement de chose différemment si j'avais su. Personne a la chance de savoir son avenir. Tu ne serais pas celle que tu es aujourd'hui si ce deuil soudainement rompu n'était pas arrivée. Tu serais surement aussi naïve que t'as tes seize ans. On dit de ne pas regretter le passé, qu'il fait de nous qui nous sommes vraiment. Cette année pourtant, si elle n'avait pas lieu d'être Elys ne souffrirait pas autant. Tu ne sais qu'une chose. Tu ne peux rien changer à ce qui vous a séparé si longtemps. Tu étais sa femme aujourd'hui. Et ce n'est pas que pour ce titre que tu restais, mais pour l'homme que tu admirais en lui.
J'ai jamais arrêter de t'aimer. Pas une seconde. Je t'ai pas marié parce que tu es revenu des morts. J'ai pas pitié de toi Elys. Je veux être avec l'homme que tu es, que tu deviendras, que tu as été pour toujours. Je veux essayer au moins, si tu me laisses entrer. La noirceur dans ses yeux est là depuis son retour. Une fatigue qui ne repartira peut-être jamais. Des cauchemars qui ont laissé leur traces peut-être. Tu te battras pour lui aussi longtemps qu'il te laissera l'accompagner.
Un mur s'était bâti entre vous. Vous aviez surement même contribuer à sa grandeur chaque fois que vous évitiez cette conversation. Avec ou sans Levy au milieu. Son traumatisme ne t'appartient pas. Mais il y a eu une Luna sans lui. Une Luna en deuil. Un coeur brisé qui cherche à avancer. Puis une Luna angoissé. Et une Luna coupable. Une Luna confuse. Une Luna fatiguée. De trop de chose. De chose qui ne sont plus valables. Aujourd'hui, reste plus qu'un mélange de tout ça. Une Luna perdue. Les épaules bien lourdes, tu continues pourtant d'avancer et de sourire.
Un sourire sur les lèvres, maintenant tu oses le forcer à te regarder dans les yeux. J'ai passé une année à agir comme si rien ne s'était passé. J'ai cru que ça te garderait près de moi. Au fond, je veux juste ton bonheur Elys. Avec ou sans moi. Je ferai ce que tu souhaites. Attendant qu'il te demande de partir ou rester. Deux mois loin de toi n'étaient peut-être pas suffisant. Quelques larmes avaient fait leur chemin jusqu'à tes yeux, mais tu les laisses couler. Si tu prétends qu'elles n'existent pas la peine finira par comprendre. Pendant qu'il s'accrochait à sa vie ici pour survivre, à sa vie avec toi. Tu laissais partir un futur qui avait une seconde chance. Cette année avait été la pire de tous. Levy fait partie de la majorité des bons souvenir de ces mois gris. Elys peut t'en vouloir d'avoir été trop loin. De lui avoir cacher, mais ton ami avait tout fait pour t'aider à remonter la pente. Investissant même dans tes rêves. Il sera dans ta vie pour toujours. Et dans celle d'Elys aussi qu'il le veuille ou non. Un frère c'est pour la vie. Encore plus valable que le meilleur ou le pire. Puisque un divorce, ça existe pas pour les frères et soeurs.

deux mois de silence / elys.
Choisir d’être la compagne d’un soldat, c’est choisir l’incertitude. Apprendre à vivre avec la distance et les longues journées sans nouvelles. S’accrocher au diction “pas de nouvelle, bonne nouvelle”. La peur fait partie du quotidien. Les premières années avaient été quelque chose. C’est sans doute à cause d’elles que Luna a pris l’habitude de toujours être trop occupé. Courir partout pour ne pas réfléchir. Jamais elle a caché à Elys les difficultés. Au bout du fil, il a surement entendu sa voix craquée plusieurs fois. Ses lettres étaient toujours lu et relu jusqu’à ce qu’elle les connaissent par coeur. Avec la technologie au cours des années, elle a eut droit à des vidéos qui l’empêchait d’oublier les détails de son visage et le timbre de sa voix.
La solitude n’était pas le problème, c’est quelque chose qu’on accepte vite quand on est partenaire d’un soldat. Le plus difficile c’était l’angoisse, les scénarios incontrôlables qui submergent tous les membres de la famille de quelqu’un dans l’armée. Chaque fois qu’on parlait de guerre dans les journaux ou d’attaques dans les endroits où il pouvait être déployés. His death became her greatest fear. Ils en avaient parler. C’était logique vu sa carrière. Seulement fiancés le jour que sa disparition, ce sont les mots dans ses papiers officiels qui avaient permis à luna de garder leur maison puisque jamais son salaire lui permettait de rester à Concord seule.
Aussi horrible que ça peut être, Luna était préparer à l’idée de sa mort. Du moins, elle se croyait préparer Pleurant chaque fois qu’elle entendait les chansons populaires qui honoraient des soldats décédés. Malgré la réalité qu’elle savait possible, son monde s’est écroulé à l’annonce de cette fin. Une fin sans corps pour la rassurer d’une façon absurde. Comme si mettre un corps en terre aidait vraiment quelqu’un à partir en paix. Elle ne savait même pas s’il aurait préféré l’incinération. La mexicaine avait imaginé la possibilité de la mort, à l’idée de dire au revoir à un corps éteint. Pas un cercueil vide. Pas à la parole de ses supérieurs qui n’ont pas cherché à le retrouver. Ils avaient mis fin aux recherches et les Howell et Luna avaient dû accepter que c’était ainsi. Une terminaison pas du tout à la hauteur de l’homme qu’Elys était.
Au départ, elle s’était accroché à la possibilité que c’était une erreur même si ça insinuait qu’elle l’imaginait souffrir quelque part seul loin de tout ceux qu’il connaît. Les mois passaient et cette certitudes se dissipait doucement. Luna ne voulait pas, mais il le fallait. Elle se détruisait avec le temps qui passait. Les nuits blanches à espérer quelque chose d’horribles. Puisque s’il était toujours de ce monde, il vivait sûrement quelque chose d’infernale. Avancer avec cette image de lui était impossible. La demoiselle avait choisi à contre coeur après près de dix mois que c’était la fin. Elys  faisait parti de son passé et elle devait trouver moyen d’avancer. Ça avait été horrible. Culpabilisant énormément à l’annonce de son retour. Pas très loin dans les étapes du deuil. Sauf qu’elle avait pensé à tourner la page. Elle contemplait une vie sans l’homme de sa vie alors qu’il vivait l’enfer.
Maintenant épouse d’un soldat, deux ans après la nouvelle Luna sait qu’elle ne savait pas préparé mentalement pour le pire. La chance qu’elle navait de retrouver un fantôme du passé venait avec un goût amer de remord. Elle s’en voulait tellement d’avoir vécu sans lui, de ne pas s’être débattue pour que les recherches continuent.
Maintenant il était là, à la tenir serré contre lui. Elle sentait ses larmes couler sur sa peau. La rassurant puisqu’’il réussissait à évacuer un peu du tas d’émotions qu’il retenait depuis son retour.
Je serai toujours là pour toi. Elle cherchait à le consoler alors qu’il mentionnait combien il avait eu peur de la perdre. Combien de tous ses traumatismes ne comprendra-t-elle jamais? Plusieurs. Celui-là, elle le connaît très bien. Elle avait détesté cette sensation. Il était la constance dans sa vie depuis aussi loin qu’elle se rappelait. Il y a deux ans on lui avait arraché sans avertissement. Rien ne pourrait les séparer complètement à présent. Peu importe leur couple, elle serait dans sa vie pour toujours d’une façon différente si leur histoire devait conclure.
On a perdu trop de temps pour se disputer à présent. Tu te souviens du temps où on communiquait bien? Il n’était plus accroché à Luna, ses larmes s’étaient calmés et son honneur de retour. La nuit allait en être parsemée encore, elle savait. Elle avait beaucoup à dire. Ils avaient été plus souvent sur deux continents différents et il y avait moins de silence entre eux au bout du fil que dans la même maison depuis près d’un an. Elys n’avait pas à s’ouvrir sur ce qu’il avait vécu durant sa disparition, mais pour mieux continuer ensemble, il était temps que Luna de lui parler des onzes mois sans lui.
Un long monologue commença. Luna cherchait  à ne pas trop imager sa peine. Il n’avait pas à se sentir responsable de rien de tout ça. Il ne l’avait pas laissé derrière sans rien dire. On lui avait pris sa vie et l’armée l’avait laissé pour mort. Précisant plusieurs fois dans son discours qu’elle ne le tenait responsable pour rien. Elle avait accepté très jeune que son compagnon avait une carrière plus risqué que d’autres. Qu’elle recommencerait demain exactement la même vie si on lui donnait la chance puisqu’elle menait à une fin avec lui. Luna n’avait  pas beaucoup à raconter puisqu’elle s’était isolé, mais quelques rencontres valent la peine d’être mentionnés. C’est là que qu’elle lui raconte que qu’elle n’as pas été la personne la plus sociale. La distance installée entre sa jumelle et elle avait commencé dans les premières semaines sans lui. Surement parce que la présence de Luna lui rappelait l’absence de son jumeau et vice versa. C’était surement ce qui était le plus compliqué, les gens du coins les connaissait ensemble. Sans le vouloir son fantôme était devenu l’ombre de sa fiancée que tout le monde lui rappelait avec la pitié dans leur regard. Les nouveaux visages ne connaissaient pas l’histoire qu’elle était devenu et ça avait fait du bien l’espace d’un instant. Il y avait eu un rendez-vous foireux avec un client que Luna préfère mentionner. Elle sait que le problème qui a mené à deux mois de séparation était que son frère était la personne qu’elle avait embrasser. Luna ne voulait pas que ça se reproduise alors elle en parle sans détails. L’homme avait insisté pour la revoir, mais avait passé à autre chose à force qu’elle l’ignore. Si Luna avait su que le dating world était devenu comme ça elle aurait même pas accepté de le voir. C’est presque dans ses mots qu’elle conclut la partie sur ce rencard. Une collègue l’avait convaincu d'accepter juste pour changer d’air. Une erreur puisqu’elle n’était pas prête à ce moment là et avait fini en larme à regretter de l’avoir invité chez elle. Bref, now he knows. Elle doute revoir ce monsieur, mais c’est dit et ne sera pas une surprise s’il revient en ville. C’est après cette rencontre qu’elle s’était mise à vouloir changer de carrière aussi. Chose qu’elle n’avait toujours pas entrepris.
Il savait déjà que Luna aidait une gamine depuis deux ans, alors elle précise simplement que aider une autre l’avait aidé à oublier un peu. Mentionnant aussi les groupe d’entraide qu’elle avait abandonné. Parler d’elle était devenu difficile et resté silencieuse à écouter d’autre parler ne l’aidait pas.
Elle avait l’impression de parler depuis trop longtemps. Elle avait pleurer par moment, rigoler
à d’autre. La fatigue la rattrapait et elle se rappelait que le chien était dans la voiture. Par chance il ne faisait pas chaud. La nuit était fraîche et les fenêtres baissées.
Je pense qu’il est temps que je rentre, le chien attend toujours dans la voiture. Tu rentres avec nous? Elle espérait une réponse positive, dormir sans lui était devenu difficile. Jet s’ennuyait aussi. Elle avait besoin de lui. Elle respectait cependant qu’il ait besoin de distance et rentrait seule si ça pouvait l’aider.
@elys howell

deux mois de silence / elys.
Maintenant dans sa demeure vêtue d’un short et un haut assortis. Un pyjama avec des alpagas un peu partout dessus sur un fond rose. Une couleur que Luna porte surement qu’à l’heure du coucher. Un vieux cadeau de noël de la jumelle de Elys. À force de le portéer elle a oublié la couleur et le tissus est tellement confortable que les yeux fermés, le rose ne la dérange plus trop.
Dans sa chambre avec son fiancé et son chien. Le bonheur. Enfin, son époux. Elle devait s’habituer de le dire, difficile puisque c’était toujours un secret. D’ailleurs, la bague qu’elle portait la moitié du temps pour être bien camouflée, elle l’avait remis en même temps que ses habits de nuit. Elle aimait plaisanter et s’appeler Madame Howell même si elle avait gardé son nom de famille. Seulement en présence de Jet bien sûr, pour une fois, elle parvenait à garder un secret. Ce toutou était leur témoin, il ne comptait pas.
Assise au pied du lit, elle observait d’ailleurs cette bête retrouver son papa. Son coeur était léger pour la première fois depuis plusieurs mois. Plus de secret entre eux. Son silence n’était plus lourd. C’était réconfortant de le voir dans leur affaire souriant en caressant son toutou. Ses yeux étaient toujours brouillés par ses soucis, Luna savait que c’était bien plus complexe de son côté. Au moins, elle pouvait être à ses côtés comme avant à présent. Tenir sa main durant les tempêtes et le soutenir du mieux qu’elle pouvait.
La conversation entourant Jet tournant rapidement à un sujet délicat. Prendre un chien de plus ne serait jamais un soucis avec elle. Surtout si ça peut aider son époux. Et encore plus s’il appartenait à un de ses amis. Le coeur léger de plus tôt retrouvant son rythme confus, inquiet et insécure alors que les mots continuaient de sortir de la bouche d’Elys.
Erik était mort. Elle avait connu ce soldat, entre ses déportations quand la base la plus proche de Concord était leur demeure. Il était un type bien. Il trouvait toujours moyen de faire rigoler Luna et avait une patience en or. Son chien devait être une douceur surtout qu’il était formé au travail. Bien sûr qu’on va prendre le toutou. Faut aller le chercher quand? Elle était déjà entrain de réorganiser son horaire dans sa tête pour aider la nouvelle bête à se sentir à la maison tout en cherchant les bons mots pour aborder la mort d’Erik.
La fatigue qui aurait pu prendre le dessus quelques minutes avant s’envola d’un coup. Ce n’était plus l’heure de dormir. Si c’était plus facile pour Elys de s’ouvrir la nuit, Luna resterait debout. Je suis vraiment navré pour ton ami. Elle voulait lui demandé si c’était récent, s’ils avaient encore le temps d’aller au funérailles si c’était ce qu’il désirait. Elle voulait lui dire qu’elle serait toujours là pour lui, mais il le savait. Luna ne se gênant pas pour autant de le prendre dans ses bras. Pensant à sa famille, se demandant s’il avait une femme lui aussi. Peut-être que c’était trop difficile pour elle de garder le chien? Si c’était le cas, Luna ne pouvait pas la juger, regarder les armoires de son soldat avait été difficile tellement longtemps. Et l’imaginer sans famille immédiate est aussi triste puisqu’il est parti seul.
Tu l’as appris il y a longtemps? Elle avait peur de la réponse. Si c’était durant son absence, elle regrettait de pas avoir accompagné son époux dans un autre moment douloureux. Si c’était avant, elle avait été bête de ne rien voir. La  mort, le deuil, c’est facile pour personne. Luna cherchait à lui démontrer qu’elle était présente. Prête à entendre des choses faciles ou délicate. For better or for worst  
Jet maintenant dans le calin, il ramenait un peu de douceur dans la chambre soudainement bien plus sombre que le ciel dehors qui commençait à s’éclairer. Il allait avoir un ami maintenant. Il en avait un qui ressortait gagnant dans cette histoire. Elle aussi elle se comptait one of the lucky one. Elle était marié à son premier amour qui lui revenait toujours et malgré tout. Le rêve de surement trop d’adolescente qui devrait se choisir avant d’importe quel garçon. Elys était un des des bons qui aidait encore aujourd’hui luna à trouver qui elle est à travers la pire des tempêtes qu’ils croiseront.
Elys avait déjà perdu des collègues, c’était normal dans ce milieu, mais ça restait difficile. Et là, son mari avait été dans les chaussures du cadavre. L’esprit de Luna était confus pour lui. Elle devait rester forte et ne pas trop se mettre à sa place. Il avait besoin de support, pas une éponge. Luna était bien doué pour ressentir les émotions qui l’entour. Une grande respiration la gardait sur terre. You don’t have to say a thing. Mais tu sais que je suis toujours là pas vrai? Oupsy. Elle lui avait rappelé qu’elle était présente. Elle avait bien peur de trop le dire parfois, sauf que cegenre de chose, on le dit jamais assez.
@Elys Howell

deux mois de silence / elys.
Luna a un qu’un amoureux dans sa vie. Un grand amour qu’elle espère chérir encore très très longtemps.  Et même s’ils sont un couple depuis leur seize ans, le coeur de la bientôt trentenaire en avait vu de toutes les couleurs. Marier un soldat à un prix. Un prix qu’elle paierait tous les jours si ça signifie qu’il lui revient après chaque mission.
Son coeur naïf en avait vu beaucoup. Égratigner à maintes reprise quand elle le laissait à l’aéroport. Pris de panique un peu trop souvent quand un numéro inconnu apparaissait sur son portable. Now he’s home. Now, there should be no reason to freak out. Pourtant dans le silence, plusieurs raisons se camouflent.
Le nouveau membre de la famille serait envoyé par avion du Texas. Ils iraient le chercher à Boston comme à chaque fois que Elys entrait à la maison. Luna pourrait montrer un peu d’emballement si elle n’était pas si fatigué. À la place, elle caressa la tête de leur toutou qui avait des yeux que pour son papa. Tu es mieux d’être gentil avec ton nouvel ami mon beau.
La conversation aurait pu se terminer là. Sauf que la fatigue mélanger à des questions menait jamais à une bonne nuit de sommeil. Un ami d’Elys était décédé et ce n’était pas parce qu’elle était sa femme qu’elle se devait de l’épauler, mais simplement parce qu’il est avant tout son meilleur ami et que Luna ferait toujours pour le gamin qu’elle aimait déjà à seize ans. À cette âge, elle n’aurait pas pu imaginer les deux années qui venaient de leur passé sous leur nez.
Sans dire un mot, Luna écoutait son époux. Voyant son regard baiser, elle savait bien que s’ouvrir de la sorte le déchirait. C’était pour revenir plus fort, mais ça ne rendait rien plus simple. Écouter son récit, l’imaginer observer des funérailles d’un de ses collègues est aussi délicat pour elle. Enterrer un cercueil vide, elle se souvient bien de ce jour, où les condoléances était mal placés.  Où les regards des autres évitaient le sien et celui des Howell.  Luna avait retenue plusieurs sanglots en regardant cette foutue boite vide.
Elle avait oser espérer que son soldat fasse une entrée dramatique dans le salon funéraire pour égoïstement arrêter de souffrir. Ses voeux avaient pris forme quelques mois trop tard. Son mari avait souffert et vu surement ce qui a de pire. Comme tout le monde, elle se sentira surement toujours un peu coupable d’avoir espérer sans essayer autres chose. Insister. N’importe quoi.
La conversation n’était pas à propos de ses sentiments. L’entendre se traiter d’imposteur la peinait, mais elle devait surtout trouver les mots justes. L’entendre penser ce que qu’elle se demandait souvent. Il a dû souhaiter souvent la mort durant ses onze mois emprisonner. Et la noirceure la suivi jusqu’ici. Elle était partout et ce n’était pas la faute de personne. Luna n’était pas la personne la plus enjouée sur terre non plus.
Je me suis demandé pourquoi tellement de fois Elys. J’en ai eu mal à la tête des mois. Rigolant pour essayer d’apaiser la lourdeur qui vous entourait. Tu n’es pas un imposteur. Et tu n’as pas eu une seconde chance. Romancer le tout rendait le cheminement difficile. Il devait aller mieux et vite parce qu’il avait une seconde chance. Et même si Luna a cette impression d’être la plus chanceuse du monde de retrouver son premier amour après le pire des orages. Pourtant ce n’était pas ça. Il avait traversé la pire des épreuves. Il n’y avait pas une première et deuxième vie. Il y avait une route compliquée qui avaient marqué tout le monde touché de loin ou de près au drame.
You’ve been through hell and back. C’est pas de la chance. Je suis heureuse de t’avoir à mes côtés à nouveau, mais c’est pas une raison pour que ce soit simple pour toi. Tu as le droit à des mauvaises journées. Le mari idéal n’existait pas. Même les mari-pas-traumatisé-par-un-so-called-death ont du travail à faire. Même les femmes comme toi qui menaient une vie bien plus simple que celle d’Elys. Je suis pas parfaite non plus, tu es jamais rentrée avec un repas prêt fait maison. Encore là à essayer de calmer ses tourments avec un humour pourri. Et Jet, s’il parlait il répondrait que tu es le meilleur maître d’entre nous deux. Fallait pas oublier l’incident où il avait mangé sa propre médaille sous supervision de nul autre que maman Luna? Elys et Jet avait un très beau lien et Luna s’endormirait surement ce soir à l’imaginer avec un lien du même genre avec un mini eux.
Éteignant la lumière sur la table de chevet après un long baisé sur le front de son humain favori. Laissant Jet se blottir contre lui puisqu’il n’attendait que ça. Elle lui rappela de la réveiller s’il avait besoin durant la nuit même si ses propres cauchemars la réveillaient souvent. Elys était enfin rentrée, les nuits du moins du côté de miss Alvarez seraient sans doute plus profondes. Et la journée commençait tôt le lendemain ou plutôt dans quelques heures, alors la mariée toujours secrète installa sa tête sur son oreiller et trouva le sommeil plutôt rapidement grâce à la présence de son soldat.
@Elys Howell